Si ce terme vous semble inconnu, il est temps d’en apprendre davantage. Pour ceux et celles qui le connaissent déjà, il est toujours bon de se remémorer les bases.

Ainsi donc, qu’est-ce que la communication non-violente®, aussi appelée la communication bienveillante ? Il s’agit d’une approche de la communication basée sur la coopération, la compréhension et la clarté. Elle fut mise au point par Marshall B. Rosenberg, docteur en psychologie, dans les années 1960 aux Etats-Unis. Ce processus est importé plusieurs années après en France, notamment grâce à des conférences et des livres de spécialistes. Nous pouvons alors citer Thomas d’Ansembourg et son fameux livre « Cessez d’être gentils, soyez vrai » publié en janvier 2001. Depuis cette époque, la communication non-violente ne cesse de prendre de l’importance dans nos vies, particulièrement dans l’éducation de nos enfants.

Dans quel contexte utiliser la communication non-violente® ?

Nous savons discuter, nous pouvons parler avec différentes personnes, des amis, de la famille, des inconnus ou des connaissances. Cependant, savons-nous réellement communiquer avec elles ? Marshall B. Rosenberg s’est rendu compte, à travers plusieurs études et observations, que lorsque nous communiquions, nous manquions souvent notre objectif et cela de manière inconsciente : nous n’arrivons pas à nous faire comprendre ou à comprendre l’autre. L’objectif de cette CNV (Communication Non Violente) est donc d’apprendre à poser notre communication pour que les mots que nous utilisons correspondent à notre besoin, qu’ils soient clairs et que nous soyons dans une compréhension mutuelle.

Le terme non-violent vient d’une volonté de se rapprocher de l’approche pacifiste de Gandhi. Marshall B. Rosenberg souhaite amener chacun de nous à reconsidérer sa manière de communiquer pour l’amener vers un dialogue ouvert vers soi et vers l’autre, créant ainsi une relation harmonieuse et constructive.

Comment pratiquer la CNV ?

Toute personne souhaitant communiquer de manière bienveillante et non-violente, quel que soit son âge, son sexe ou son origine, peut apprendre à pratiquer la CNV. Marshall B. Rosenberg propose 4 étapes pour y parvenir :

1. Observer la situation

Il est important d’observer ce que nous sommes en train de vivre de manière objective et neutre, sans jugement ni interprétation. Il faut observer les faits.

2. Quels sont mes sentiments ?

Après avoir décrit les événements de façon objective, il est temps de se pencher sur nos propres sentiments. Il faut alors exprimer calmement les sentiments qui nous traversent : colère, déception, tristesse … ou à l’inverse, joie, plénitude, bien-être …

3. Quels sont mes besoins ?

Chaque sentiment que vous ressentez est en lien avec un besoin qui est en vous et qui se trouve insatisfait (ou satisfait) dans la situation que vous vivez. Lorsque Marshall parle de « besoins », cela comprend tous les désirs, aspirations, valeurs ou souhaits qui sont en vous.

4. Quelle est ma demande ?

Une fois que votre besoin est identifié, il vous reste simplement à l’exprimer en demandant à la personne, au groupe de personnes ou à vous-même, de bien vouloir le prendre en compte. Votre demande étant exprimée clairement et sereinement, votre partenaire/enfant/collègue pourra comprendre votre réaction.

Un exemple pour mieux comprendre :

Pour que chacun puisse comprendre le fonctionnement de cette méthode de communication, voici une situation que vous avez déjà pu vivre. Il s’agit d’une personne qui rentre chez elle, le soir, après une longue journée. Lorsqu’elle rentre, elle s’aperçoit que tout est en désordre. Voici alors sa réaction face à son conjoint ou à son enfant :

« Tu es insupportable de laisser trainer tes affaires comme ça, tu n’as aucun respect pour les autres personnes qui vivent ici, tu ne penses vraiment qu’à toi… surtout que tu es le premier à trouver que c’est plus agréable quand c’est rangé, je ne te comprends pas… »*

En appliquant la CNV, voici comment se déroulerait le dialogue :

« Lorsque tu laisses tes vêtements dans le salon [observation], je suis de mauvaise humeur [expression] car j’ai besoin de plus d’ordre dans les pièces que nous partageons [besoin précisé]. « Pourrais−tu, s’il te plaît, prendre tes affaires et les mettre dans ta chambre ? » [demande précise et concrète].*

À vous, donc, de choisir quel message vous préférez recevoir et donner.

Où apprendre ?

De nombreuses formations, groupes et livres vous aident à développer cette nouvelle manière de communiquer. Vous pouvez ainsi vous renseigner dans votre librairie ou directement sur internet.

Testeriez-vous la Communication Non-Violente ?

*Extrait de « Utiliser la communication non violente dans un groupe », via Colibris, le mouvement : 
https://www.colibris-lemouvement.org/passer-a-laction/creer-son-projet/utiliser-communication-non-violente-dans-un-groupe